Partage d’expérience autour de la maintenance chez Agrial

Les métiers de la maintenance sont depuis longtemps des métiers en tension pour les entreprises, notamment dans le secteur agroalimentaire. Le constat n’est pas nouveau et il précède de plusieurs années les tensions qui sont ressenties actuellement de façon plus généralisée en production.

Dans ce contexte, et afin de pouvoir trouver des réponses en s’appuyant sur la force d’un collectif, la branche lait d’Agrial (Eurial) a rejoint il y a quelques années un groupe d’échange animé par le cabinet de conseil Artésial, spécialement dédié au sujet, baptisé « Le cercle de maintenance ». Et c’est ainsi qu’Agrial a accueilli les 8^es rencontres de ce groupe sur son site de production de mozzarella d’Herbignac, le 20 octobre dernier. En tout, 40 responsables de maintenance, de production et de RH, issus d’une vingtaine d’entreprises différentes, ont été reçus, ainsi que des représentants de l’IUT de Saint-Nazaire et du centre de formation Ifria (Institut de formation régional des industries agroalimentaires).

Témoignages et ateliers

Au cours de cette journée, plusieurs témoignages d’entreprises ont été partagés sur le sujet, à commencer par celui d’Agrial, bien sûr, mais également ceux d’Andros, de Fleury Michon et de Savencia. « Nous avons ensuite travaillé en petits groupes autour de quatre ateliers ayant pour thème, attirer, fidéliser, pallier et les technologies 4.0 (par exemple les nouvelles technologies appliquées à l’industrie, NDLR) », détaille Aude Martienne, la responsable des ressources humaines de la fromagerie d’Herbignac qui compte une cinquantaine d’employés pour la maintenance à différents niveaux. Chaque groupe a ensuite partagé avec les autres les résultats de ses réflexions. Le principe de ces rencontres est aussi que chacun reparte avec une thématique à travailler sur l’année afin de faire encore avancer le sujet pour l’édition d’après.

Se réinventer

« Cela fait plus de dix ans que les métiers de la maintenance sont pénuriques, poursuit la RRH. Cela nous oblige, en tant qu’entreprise, à nous réinventer, à revoir nos modes de fonctionnement, à envisager des adaptations. Dépannage à distance, organisation du travail, transfert de compétence aux équipes de production, recrutement de fiabilistes… Les solutions passent par la combinaison de différents moyens d’action. »